Dans le cadre du débat qui anime la société sur la place des chasseurs, leurs pratiques et leurs impacts sur les écosystèmes, l’IFOP a réalisé une récente enquête pour la FNC auprès d’un échantillon représentatif de 2034 personnes.
Dans un contexte d’attaques incessantes contre la chasse amplifiées par les réseaux sociaux, dont la caisse de résonnance empêche toutes réelles discussions de fond, les Français sont à 74 % demandeurs d’informations sur les actions des chasseurs en faveur de la nature et sur leurs pratiques. Comme quoi, la nébuleuse des « anti-chasse » et leurs vociférations contre les chasseurs à grand renfort de « fake news » ne sont pas considérées par les Français comme de l’information.
L’ensemble des Français se montre plutôt défavorable à la chasse pour 55 % d’entre eux alors que nos opposants nous « servent » systématiquement le chiffre de 80 % de nos concitoyens qui seraient opposés la chasse. Dans ce sondage, les Français qui se déclarent trés bien informés sur la chasse sont 47 % à y être favorables !
Plus les interviewés se déclarent informés sur la chasse, plus ils y sont favorables. Ce qui bouscule les idées reçues selon lesquelles les Français seraient massivement anti-chasse. Ils sont partagés et se posent des questions légitimes. Ainsi, le besoin d’information des habitants sur les pèriodes de chasse est clairement exprimé pour 8% d’entre eux.
Il ressort aussi de cette enquête que les chasseurs sont des ambassadeurs crédibles et efficaces de leur passion, auprès des Français qui les fréquentent. Ainsi, 49 % des personnes qui déclarent connaitre un chasseur se disent bien informées sur la chasse, contre seulement 24 % parmi celles qui n’en connaissent pas. Le chasseur est, contre toute attente, bien représenté dans la société : un Français sur 10 affirme être ou avoir été chasseur. Ce qui, rapporté à l’ensemble de la population, représente plus de 4 millions de personnes qui sont chasseurs ou anciens chasseurs. Ce qui prouve que les chasseurs ont un impact particulièrement positif dans la diffusion de leur passion auprés de leur entourage.
A noter que selon son lieu de vie, la chance de côtoyer un chasseur n’est logiquement pas la même : 48 % des Français résidant dans des communes rurales déclarent connaitre un chasseur contre 32 % dans les métropoles. Par ailleurs, le chasseur est majoritairement (57 %) identifié comme un acteur de la ruralite? qui participe à la vie rurale et un créateur de liens dans les campagnes. Les Français se déclarent pour 63 % d’entre eux attachés au maintien des traditions rurales comme la chasse.
Dans cette enquête, les Français soutiennent aussi largement les actions de protection de la nature initiées par les chasseurs. Pour 6 personnes interrogées sur 10 (60 %), les chasseurs se montrent utiles pour l’entretien des espèces naturelles. 73 % des Français jugent positivement les actions des chasseurs dans la plantation des haies. Ce rôle des chasseurs dans la gestion de la biodiversite? dans les territoires ruraux est donc parfaitement reconnu par les Français. L’immense majorité des Français (86 %) estime même que les associations de chasseurs et celles de protection de l’environnement devraient plus souvent agir ensemble.
Pour Willy Schraen, président de la FNC : « Il est toujours compliqué d’apprécier ce qu’on ne connait pas ou mal. La chasse n’y fait pas exception. Je n’en ai jamais douté ! La chasse n’a pas besoin d’être défendue mais expliquée. Cette enquête le prouve : la demande d’information de la part des Français est réelle. Il nous appartient d’y répondre avec transparence et sèrieux. Elle montre aussi que la violence de quelques groupuscules contre les chasseurs sur les réseaux sociaux mais aussi dans la vie réelle n’est en rien représentative de la société française. Ne nous y trompons pas. Les messages de haine qui stigmatisent les chasseurs ne sont pas la réalité de la perception des Français sur la chasse. Pour eux, c’est une pratique structurante car créatrice de liens dans les campagnes qui valorise la typicité de nos terroirs. On est loin de l’image caricaturale dont nous sommes réguliérement affublés. Cette enquéte met clairement à mal l’ensemble des a priori dont la chasse fait l’objet, qu’il s’agisse de notre rapport à la protection de la nature en passant par la défense de nos traditions rurales comme la chasse, auxquelles les Français se montrent trés attachés ».